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Comprendre ce qu'est une source

Au cours de cet atelier les participant·es vont aborder la notion de source d’information et découvrir les différentes formes que celles-ci peuvent prendre. À l’issue de cet atelier les participant·es seront mieux armés pour évaluer la pertinence et la fiabilité d’une information en fonction de sa source.

PublicEnfants, ados, adultes et Seniors
Participants5 à 15 participant.e.s
Nombre d’animateurs1
Préparation5 minutes
MatérielPaperboard ou tableau, projecteur
Durée de l’animation30 mn

Expliquez à l’ensemble des participants que vous allez voir ensemble ce que signifie le terme “source d’information” et ses différentes formes possibles. Pas de jeu à proprement parlé ici, mais une alternance d’explications et d’échanges. La participation orale est indispensable au bon fonctionnement de cet atelier.

Posez à l’ensemble du groupe la question : pour vous, qu’est-ce qu’une source d’information ? (5 minutes) Après cet échange, proposez une définition aux participants. Une source apporte une information. Connaitre et avoir confiance en cette source, c’est connaître la véracité, la pertinence et l’utilité de l’information. Pour cela, il est nécessaire d’avoir les clés pour savoir si on peut croire ou non cette source. Il faut ainsi savoir : est-elle sûre, fiable, incertaine, ou douteuse ?

Consigne : Montrez des exemples d’informations. Demandez quelle est la source. Échangez sur la fiabilité de la source. (10 minutes)

Cas pratique

  1. Ma cousine m’a dit qu’on allait ouvrir un nouveau cinéma en ville
  2. J’ai entendu dire qu’on allait créer une nouvelle émission de télé-réalité avec des clones
  3. Tweet de Tarek Machin (un illustre inconnu à vos yeux) : “Dingue, l’alcool tue 2,8 millions de personnes dans le monde tous les ans d’après cet article du Monde

Piste de réponses

  1. La source est “ma cousine”. Il faut se demander quel taux de confiance on lui accorde. De quoi cela dépend ? D’abord, de la relation qu’on a avec elle. La connaît-on bien ? Nous a-t-elle déjà menti ? Est-elle réputée pour mentir ou pour dire la vérité ? Ensuite, cela dépend de sa source à elle. Comment cette cousine a-t-elle eu cette information ? Si elle est capable de le dire, vous pourrez aller vérifier de vous-même.
  2. La source est inconnue. L’information n’est donc pas fiable.
  3. Ici, nous avons un bel exemple de poupée russe. On peut dire que la source est le journal Le Monde (et non le tweet qui ne fait que partager cette information, et la commenter). Le journal est considéré comme sérieux, nous sommes censés lui faire confiance. Mais si nous voulons aller plus loin,on peut voir dans l’article que l’information a été elle-même reprise par le journal qui l’a trouvé dans un article de The Lancet, émanant du réseau collaboratif international sur la charge mondiale des maladies, Global Burden of Disease. Si on pousse un peu loin, disons même que ce réseau a lui-même fait une grande analyse de plusieurs centaines d’études. Il y a donc plusieurs centaines de sources.

Demandez quelles sont les sources possibles selon les participants. Notez-les sur des post-its. Une fois une dizaine de sources citées, vous allez les classer par grande catégorie au tableau. Pour ce faire, vous devrez d’abord expliquer les différentes catégories de sources. Les sources peuvent être :

  1. documentaires
  2. orales.

Les sources documentaires peuvent être des livres, des vidéos, des journaux, des brochures, etc. bref tout type de document physique ou numérique Les sources orales sont des discours, des confidences, des conversations, des entrevues, bref tout ce qu’une personne physique peut vous rapporter.

Les sources orales désignent les informations recueillies directement auprès de personnes impliquées dans un événement ou possédant une connaissance approfondie d’un sujet.

On peut également les classer en

  1. sources institutionnelles,
  2. intermédiaires
  3. personnelles

Les sources institutionnelles : elles ont une autorité publique : ce peut être le gouvernement, les ministères, les administrations, etc. Elles sont répertoriées, structurées, productrices de nouvelles officielles. Par exemple, un communiqué de presse du Ministère, une note de la part de l’administration d’un lycée.

Les sources intermédiaires : ce sont les sources détentrices d’une légitimité sociale : associations, organisations professionnelles, partis politiques, syndicats, etc. Exemple : L214 qui dénonce la maltraitance des animaux amenés à l’abattoir.

Les sources personnelles : ce sont les vôtres. C’est à vous de leur déterminer une légitimité ou non. Là, nous reprenons l’exemple de “ma cousine m’a dit qu’on allait ouvrir un nouveau cinéma en ville”. Lui faites-vous confiance ? En quoi elle-est légitime pour avoir cette information-là ? D’où tient-elle cette information ? Pour bien faire comprendre ce type de source, vous pouvez citer un exemple de sources personnelles très précieuses dans la police : les indics ! Les journalistes aussi en ont : cela leur sert à avoir l’exclusivité de l’information. Par exemple, un avocat qui va confier un élément sur une affaire en cours.

Après avoir détaillé ces différentes types de sources faites un tableau “Type de sources” avec :

  • 2 colonnes : sources orales, sources documentaires
  • 3 lignes : institutionnelles, intermédiaires, personnelles

Demandez ensuite aux participants de classer les sources de l’exercice précédent par catégorie.

Le tbaleau pour classer les sources

L’animateur pourra les noter lui même en écoutant les réponses, ou si le nombre de participants est restreint, les laisser placer eux-mêmes les sources directement dans le tableau.

L’objectif de cet atelier est d’amener les participants à développer leur propre sens critique et à ne pas prendre pour argent comptant la première information qu’ils voient passer. Identifier et catégoriser les sources nous invite à aller plus oin et à nous interroger sur la fiabilité des sources et de se rendre compte de la diversité des sources d’information. C’est ainsi qu’on lutte contre les fakes news (que la commission d’enrichissement de la langue française a rebaptisé “infox” en octobre 2018) !

Vous pouvez prolonger cet atelier en projetant un le fil d’un compte Twitter ou Instagram et tenter d’identiier avec les partcipant·es l’origine des osurces des infos qui y sont publiées.

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