Protocole pour un client que nous soupçonnons d'être paranoïaque
Que faire lorsque nous soupçonnons un·e interlocuteur·ice d’être paranoïaque ?
Problème
Certain·es interlocuteur·ice peuvent exagérer, mal comprendre ou avoir de fausses croyances, s’inquiétant d’une menace potentielle qui n’est pas réaliste. Il peut s’agir d’un cas de “paranoïa”.
Nous appelons “paranoïa” une inquiétude ou un soupçon sans justification rationnelle. Il s’agit typiquement d’une croyance fermement ancrée, mais fausse, selon laquelle quelqu’un leur fait du mal, sans preuve et sans raison logique.
Solution
- Si vous soupçonnez une personne d’être dans un état de paranoïa, commencez par vous poser les bonnes questions :
- Qui cause ou menace de causer du tort ? Quel type de préjudice ? Quel est son motif pour faire du mal au client ? Ce motif est-il logique et la gravité et le type de préjudice signalé ou menacé correspondent-ils au motif allégué ? Par exemple, si un client pense que quelqu’un essaie de lui nuire parce qu’il détient des informations, le type de préjudice allégué correspond-il au type d’information ? Si la menace est disproportionnée (c’est-à-dire plus grande, plus grave) par rapport au motif, il peut s’agir de paranoïa.
- Est-il possible que le client ait une inquiétude légitime ?
- Pouvez-vous établir une relation de confiance avec le client ? Le client vous voit-il comme quelqu’un qui peut l’aider ou comme quelqu’un qui fait partie de la menace/du complot ? Le client est-il agressif avec vous ? Le client refuse-t-il ou rejette-t-il toute aide que vous lui proposez ?
- Conseils psychologiques - comment se comporter
- Votre objectif est d’établir la confiance afin de pouvoir évaluer si la menace est réelle. Pour ce faire, exprimez de l’empathie aussi souvent que possible (par exemple : “On dirait que vous traversez une période difficile”, “Je peux voir à quel point vous avez peur”, “Je suis désolé que cela vous arrive”).
- Ne remettez pas en question les fausses croyances du client. Acceptez qu’il croie dire la vérité. Posez des questions ouvertes (par exemple : “Parlez-moi de ce qui vous préoccupe”, “Comment se comporte la personne qui vous menace ?”, “Qu’attend-elle de vous ? “Que veut-elle de vous ? ”), plutôt que des questions “oui” ou “non”, lorsque vous commencez à recueillir des informations et à établir un climat de confiance.
- Si la personne est agressive ou rejette l’aide, essayez d’exprimer de l’empathie (par exemple : “Je suis désolé de ne pas vous aider comme vous le souhaitez. Avez-vous des suggestions sur la manière dont je pourrais vous aider ?” - Dans le meilleur des cas, qu’aimeriez-vous voir se produire ? - Je suis désolé que vous ayez si peur. Je peux comprendre pourquoi.”)
- La paranoïa est un état psychologique dans lequel la personne n’est pas capable d’être rationnelle. Essayez de ne pas le prendre personnellement si la personne est agressive ou rejette votre aide.